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HYMNE

En août 1969, dans une Amérique figée par ses cloisonnements culturels, sociaux et raciaux, Jimi Hendrix joue l’hymne national d’une manière qui balaya bon nombre d’idées reçues. Lydie Salvayre nous rappelle cet acte libertaire 

dans Hymne dont voici la mise en scène, voix et musique.

Conception et voix : Isabelle Fruleux

Compositions : Felipe Cabrera

Guitare : Vladimir Médail

Basse : Christophe Borilla

Conception sonore : Claude Valentin

Conception lumière : David Antore

Conception costumes : Coline Dalle

Conception vidéo : Carl Carniato

Durée 1h15

Production Compagnie Loufried

Coproduction Théâtre d’Ivry Antoine Vitez

et le Glob Théâtre, scène conventionnée d'intérêt national, Bordeaux. 

avec 

Aide à la création Spedidam et de l'iddac, SACD, Editions du Seuil, Glob Théâtre-Scène d’Intérêt National Art et Création, 

La Manufacture-Centre de Développement chorégraphique National, Maison Dora Maar-Brown Foundation

© Fabien Perry. De gauche à droite : Isabelle Fruleux, Vladimir Médail, Christophe Borilla.

Le livre de Lydie Salvayre

 

Fin 2018, voici plus d’un an que je sillonne les villes avec Frères Migrants, un texte de Patrick Chamoiseau, véritable pamphlet anti-capitaliste qui alerte sur la déshumanisation que ce système opère. L’ouvrage encourage à nous ouvrir à l’autre, porteur d’inconnu mais surtout et indissociablement de devenir. « Changez en échangeant sans craindre de vous perdre » aurait rappelé Edouard Glissant. Je vois pourtant de multiples initiatives citoyennes porter secours à ces arrivants, d’autres chercher à vivre différemment, selon d’autres modèles relationnels que le texte que je porte vient nommer et souligner. En contrepartie, j’assiste aussi aux réactions du gouvernement qui les réprime, jugulant ouvertement les bases même de l’humanisme. C’est dans ce contexte étouffant de coercition que je lis Hymne de Lydie Salvayre, et que je reçois une bonne dose d’oxygène. Salutaire.

Hymne est écrit à la première personne. Dans une langue à la fois rythmée, ciselée et tranchante, l’autrice rend hommage à Hendrix et nous fait part de ce que l’écoute de sa version de l’hymne officiel américain, The Star-Spangled Banner, déclenche en elle. Elle nous rappelle sa portée libératrice parce que libre du souci de plaire, d’être comprise, d’être bankable. Un acte artistique qui se répercute dans le livre. A son tour, Lydie Salvayre ne nous laisse pas d’autre choix que d’entendre ce qu’elle a reçu.

Alors que je me laisse envouter par son éloge au musicien, c’est une critique acerbe de notre temps qui circule dans ses lignes, un refus radical de se soumettre à l’ordre établi.

 

Isabelle Fruleux

Lettre adressée à Isabelle Fruleux :

 

Chère Isabelle,

Le geste de Hendrix jouant l’Hymne américain fut bien plus qu’un geste musical. Il fut aussi un geste poétique et un geste éminemment politique puisqu’il fit entrer dans cette musique blanche destinée aux blancs tous les peuples d’Amérique.Votre projet à partir de mon texte Hymne va redonner à ce geste, par votre incarnation et par la présence des musiciens si doués dont vous me parlez, toutes ses dimensions.

Je le soutiens inconditionnellement.

Très amicalement. 

 

Lydie Salvayre

Plaquette de présentation complète sur demande :

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